La sécurité de BIND9 est une préoccupation importante pour tout ingénieur en informatique qui utilise ce logiciel de serveur de noms de domaine. BIND9 est un outil essentiel pour la résolution des noms de domaine et la gestion des serveurs DNS, mais il est également une cible privilégiée pour les attaquants.
Dans cet article, nous allons passer en revue les meilleures pratiques de sécurité pour BIND9 et fournir des exemples et des cas concrets pour vous aider à sécuriser votre serveur DNS.
- Installer les mises à jour de sécurité
La première étape pour sécuriser BIND9 est de s’assurer que le logiciel est à jour avec les derniers correctifs de sécurité. Les vulnérabilités de sécurité sont découvertes régulièrement, et les mises à jour sont publiées pour corriger ces failles.
Il est important de surveiller les mises à jour de sécurité de BIND9 et de les installer dès qu’elles sont disponibles. Les outils de gestion de paquets peuvent simplifier ce processus en automatisant la vérification et l’installation des mises à jour.
- Limiter les adresses IP autorisées
Il est important de limiter l’accès aux serveurs BIND9 uniquement aux adresses IP autorisées. En utilisant la configuration « allow-query », vous pouvez limiter les adresses IP autorisées à effectuer des requêtes DNS sur votre serveur.
Par exemple, si vous voulez permettre uniquement les requêtes DNS provenant du réseau local, vous pouvez ajouter la ligne suivante à votre fichier de configuration named.conf :
allow-query { 192.168.0.0/16; };
Cela permettra uniquement les requêtes DNS provenant des adresses IP situées dans le réseau 192.168.0.0/16.
- Utiliser TSIG pour l’authentification des requêtes DNS
Les requêtes DNS peuvent être authentifiées en utilisant TSIG (Transaction Signature). TSIG est un mécanisme d’authentification basé sur une clé partagée entre le client et le serveur.
Pour configurer TSIG, vous devez créer une clé partagée pour chaque client autorisé à effectuer des mises à jour DNS. Cette clé est ensuite utilisée pour authentifier les requêtes DNS.
Par exemple, pour créer une clé TSIG nommée « update-key » avec une longueur de clé de 128 bits, vous pouvez utiliser la commande suivante :
dnssec-keygen -a HMAC-MD5 -b 128 -n HOST update-key
Vous pouvez ensuite ajouter la clé à votre fichier de configuration named.conf :
key update-key {
algorithm hmac-md5;
secret "xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx==";
};
Assurez-vous que la clé est sécurisée et partagée uniquement avec les clients autorisés.
- Configurer DNSSEC
DNSSEC (Domain Name System Security Extensions) est une norme de sécurité pour DNS qui permet de garantir l’authenticité et l’intégrité des données DNS. DNSSEC utilise des signatures numériques pour garantir que les réponses DNS sont authentiques.
Pour configurer DNSSEC, vous devez créer une paire de clés cryptographiques pour votre zone DNS, puis signer la zone avec ces clés. Vous devez également configurer la validation DNSSEC pour votre serveur DNS.
Voici un exemple de configuration DNSSEC dans named.conf :
zone "example.com" {
type master;
file "example.com.zone";
key-directory "/etc/bind/keys";
auto-dnssec maintain;
inline-signing yes;
};
Cette configuration active DNSSEC pour la zone « example.com » et crée les clés cryptographiques nécessaires. La zone est automatiquement signée et les signatures sont mises à jour régulièrement.
- Configurer les journaux de sécurité
Les journaux de sécurité sont essentiels pour surveiller les activités suspectes sur votre serveur DNS. Vous devez configurer les journaux de BIND9 pour enregistrer toutes les activités importantes, telles que les requêtes DNS refusées ou les tentatives de mise à jour DNS non autorisées.
Voici un exemple de configuration pour les journaux de BIND9 dans named.conf :
logging {
channel security_log {
file "/var/log/named/security.log" versions 10 size 50M;
severity info;
print-time yes;
print-severity yes;
print-category yes;
};
category security { security_log; };
};
Cette configuration enregistre les événements de sécurité dans le fichier /var/log/named/security.log. Les événements sont conservés dans 10 fichiers de 50 Mo chacun. Les informations enregistrées comprennent la date et l’heure, la gravité et la catégorie de l’événement.
Conclusion
BIND9 est un outil essentiel pour la résolution des noms de domaine et la gestion des serveurs DNS, mais il est également une cible privilégiée pour les attaquants. En suivant les meilleures pratiques de sécurité, vous pouvez aider à protéger votre serveur DNS contre les attaques et les vulnérabilités.
Dans cet article, nous avons passé en revue les meilleures pratiques de sécurité pour BIND9, notamment l’installation des mises à jour de sécurité, la limitation des adresses IP autorisées, l’utilisation de TSIG pour l’authentification des requêtes DNS, la configuration de DNSSEC et la configuration des journaux de sécurité.